Riglos

Avec Aurélie, Romain, Félix et François. Merci Romain et Félix pour la préparation du séjour !

L’Espagne est connue pour son offre importante et variée de zones d’escalade. Nouvelle virée avec les Préhistoolds sur la falaise à la réputation mondiale : Riglos.

Un voyage hors du temps, pour découvrir un des site de grimpe les plus magnifique du monde. Ces tours de pudding hautes de 300m offrent une escalade unique, dans un décors de western ; les « bolos », gros galets encastrés, véritables « prises rapportées », permettent d’imaginer des lignes extraordinaires et de difficulté modéré. Sans oublier la culture locale, tapas y cerveza !!!

Le petit village de Riglos culmine à 620 mètres d’altitude. Il est situé en Aragon, à la limite Sud des Pyrénées, à environ cinquante kilomètres de la frontière et à quarante kilomètres de Huesca. Les « Mallos » sont composées de poudingue (galets roulés, soudés entre eux par un ciment). Ils ont entre 20 et 30 millions d’années et les teintes rouges de la roche sont produites par l’oxydation des matières ferreuses.

Riglos est un haut lieu de l’escalade Pyrénéenne. On y dénombre plus de 200 voies de difficultés variables sur une vingtaine de Mallos culminant aux environs de 1000 mètres d’altitude : el Fire, mallo Pisón avec son élégant Puro (le cigare), el Cuchillo (couteau), Frenchín, la reine du vide Visera, Colorado… Longtemps les voies des Mallos résistèrent aux assauts des grimpeurs. Les voies les plus exposées et les plus surplombantes ne furent vaincus qu’après 1945. Le Mallo pison (grimpé le 20 avril 1946 par Peyré, Panyella et Murgia) est le sommet le plus célèbre de Riglos. Avec la Visera, on y trouve les voies les plus difficiles. Une fine aiguille de 180 mètres se dresse au milieu de sa face Ouest : « el Puro » qui posa sans doute un des plus gros problème du lieu puisqu’il ne fut vaincu qu’en 1953. J’ai eu la chance de rencontrer les premiers répétiteurs de la voie. Le Mallo Firé est le point culminant de Riglos. Il se situe de l’autre coté de l’entrée du cirque de Riglos, face au Pison. Le Pyrénéiste Jean Arlaud s’attaqua au Firé en 1934 et 1935 mais il dut battre en retraite. Finalement, il fut vaincu le 17 août 1942 par les Barcelonais Ernest Mallafré, Francesco Blassi et Joan Bou.

L’escalade à Riglos est très agréable et quelque peu physique !! En effet on y trouve plutôt de bonnes prises mais les parois sont souvent très verticales, voire plus. Il existe tout de même quelques classiques indulgentes qui offrent de jolies ascensions et permettent de s’acclimater. La particularité du village est qu’il se trouve « collé » aux falaises, aussi la marche d’approche est réduite à son minimum c’est à dire de 5 à 10 minutes!!

La majeure partie des grimpeurs espagnols a escaladé ces pitons, y compris les mythiques Alberto Rabadá et Ernesto Navarro qui ouvrirent beaucoup de voies sur ces Mallos de Riglos.

Une pause à Huesca dans un troquet typique. Adresse à recommander si vous n’avez pas l’estomac trop fragile !

Arrivée à une heure du mat au refuge de Riglos

La belle Riglos

Aguero dans la brume

Jour 1. Réveil en douceur dans l’éperon de Adamello – 200 m, 6a max – et sa célèbre troisième longueur. On comprend que l’on va manger des patates ces jours suivants.

Descente classique du Pison

Jour 2. Visite de la Visera par la voie Mosquitos – 250 m, 6b max.

Dans les dévers de la Visera, des cordées voisines engagées dans China Town, La fiesta de los biceps et Popeye.

Le fameux « el Trono ». Combat rude dans les dernières longueurs mouillées.

Jour 3. Objectif du jour El Puro – 180 m, 6b max, la fine aiguille du Pison pour les uns ; mallo Colorado pour les autres – 100 m, Vmax.

Dans la cheminée entre le Pison et le Puro

François au sommet du Puro, Aurélie (en blanc) dans la dernière longueur.

Le sommet du Puro. On effectuera la descente avec deux cordées d’espagnols bien sympas.

Adios Riglos. Perfecto mundo !!!