Avec Agathe, Matilde, Catherine, Charlotte, Garance, Thaïs, Roxane, Azilis, Anahi, Louna, Télio, Thomas, Eric, Raphaël, Matis, Antoine, Pau, Virginie, Rébecca, Eléna, Carolina, Élodie, Vanessa, Aurélie, Sylvain, Christophe, Richard, Nicolas et François.
Sur le parking, les préparatifs pour notre aventure du jour commencent. Petits conseils techniques sont échangés entre filles. Charlotte, Garance, Matilde nous donnent un cours de coiffure : la queue de cheval doit se porter basse pour ne pas entraver les lanières du casque. Fin prêt, nous fonçons au départ du parcours.
Bison futé annoncé journée rouge ce samedi sur les routes. Effectivement, la circulation dans la via ferrate de Saint-Paul La Pitchoune était encombrée. Les groupes s’organisent. Je me retrouve en fin de peloton accompagné d’Azilis, de Roxane, de Thaïs, de Thomas et de Richard. Les autres, nous ne les avons pas vu. De vrais chèvres ! Pas celle qui vit dans ces ravins que l’on a aperçu en arrivant, avec des poils et tout. Celles des montagnes que l’on appelle ici isards, chamois dans l’Alpe. Celles que tu approches à pas feutrés dans un vallon reculé, et qui au moindre bruit, remontent la pente en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire; alors que toi, tu peineras au moins une heure pour en faire de même.
Mais revenons à nos moutons. Thaïs prend la tête. Nous négocions les obstacles les uns après les autres. Le « mur de la mort » nous ralentit dans notre élan. On profite du moment pour regarder les paysages qui nous entourent. Puis changement de technique de progression, du mode via ferrate, nous passons en mode alpiniste pour refaire notre retard. En corde tendue, nous dépassons les filles qui nous précèdent. Thomas, peu rassuré au départ, prend goût à l’exercice. Il a peut-être en tête le tragique accident de Michel Croz lors de la première ascension du Cervin. Non Thomas, je ne couperai pas la corde :-).
La première ascension du Cervin fut réalisée par Edward Whymper, Francis Douglas, Charles Hudson, Douglas Hadow, Michel Croz et deux guides de Zermatt, Peter Taugwalder père et fils, le . Douglas, Hudson, Hadow et Croz sont tués lors de la descente après que Hadow a glissé et entraîné les trois autres hommes dans sa chute, sur la face nord. Whymper et les deux Taugwalder, qui survivent, sont par la suite accusés d’avoir coupé la corde qui les reliait au reste du groupe pour ne pas être entraînés dans la chute, mais l’enquête qui s’ensuit ne trouve aucune preuve de cela et ils sont acquittés. Cette ascension fait suite à une longue série de tentatives menées par Edward Whymper et Jean-Antoine Carrel en vue d’atteindre le sommet. Le Cervin est le dernier grand sommet des Alpes à être vaincu et son ascension marque la fin de l’âge d’or de l’alpinisme. Ces expériences passées ont permise aujourd’hui d’améliorer cette technique de progression.
Côté chiffres. C’est une via ferrate qui se développe sur 150 m avec 80 m de dénivelée. Ce parcours d’initiation est idéalement adapté pour les enfants. Notre plus jeune alpiniste du jour, Matis, a 6 ans. La tête du groupe avalera la via en moins d’une heure, la voiture balais finira une demi-heure plus tard. Encore une belle sortie procurant de belles sensations de liberté où se mêle émotion et contemplation.
Nous remercions les parents qui nous ont accompagné dans cette nouvelle aventure. Un clin d’œil à nos mamans grimpeuses Vanessa et Aurélie. Merci Nath et Christophe pour le dépannage de longes. Belles photos de Nico. Big up à Ricci. Bravo à nos grimpeurs en herbe ! A voir les regards et les sourires de tous, nous nous souviendrons longtemps de cette journée.
Première hivernale de l’Everest 1980
La Pitchoune, ce n’est pas aussi haut que la photo précédente mais ça y ressemble. De loin, de très loin, il y a un petit air. 🙂
Journée rouge sur les routes !
Seule au mode
Commentaires récents