Forum des associations / Samedi 18 septembre

Nous serons présents pour le forum des associations qui se tiendra le samedi 18 septembre à 17h30 au gymnase Jo Maso de Tautavel.

Nous profiterons de ce moment pour :

  • présenter nos activités
  • faire les adhésions
  • distribuer les tee-shirts aux adhérents du club

Le forum se déroulera en extérieur pour accueillir les personnes sans Pass Sanitaire.

Fête de la montagne 12 et 13 septembre

Week-end de découverte des activités proposées par les clubs. Ouvert à tous, elle aura lieu cette année le 11 et 12 septembre.


Les encadrants des clubs sont invités à proposer des sorties découvertes  à [email protected]
Et pour les adhérents c’est le moment idéal pour inviter vos familles et amis à venir découvrir les activités de vos clubs.

Contact pour plus de renseignements : [email protected] ou [email protected]

Pour vous inscrire, c’est ici : Billetterie : Fêtes de la montagne 2021 – Billetweb

Démontage échafaudage Caune Arago

Avec Céline, Fany, Simon, Antoine, Jean-Marc, Bertrand, Christophe, Fred, Jean-François, Christian et François.

Christian Perrenoud, responsable des fouilles de la Caune de l’Arago, nous a sollicité pour démonter l’échafaudage vétuste de la grotte de l’homme. Ni une, ni deux, nous contactons les copains spéléo du Club Alpin de Perpignan. Nous savons qu’ils seront grandement intéressées par ce projet. Le défi technique à relever est séduisant. Mais surtout le lieu symbolique où se situe ce chantier est hautement attractif pour ces amoureux des cavités. Aucune hésitation, tout le monde est enthousiaste pour cette aventure.

Arrivée sur les lieux, la petite troupe est attentive aux consignes prodiguées par Christian, le maître des lieux. La dépose de l’ouvrage interdira dorénavant la circulation au fond de la grotte. Il est décidé de poser une ligne de vie au fond de l’antre qui servira d’accès sur la zone haute des fouilles. Les groupes se forment. Chacun s’active dans les tâches dédiées.

Les gestes sont hésitants. La première rencontre avec ce lieu chargé d’histoire reste toujours impressionnante. Nos pensées vont à ces premiers hommes qui ont fréquenté temporairement le lieu. Quelles étaient leurs préoccupations ? A quoi pouvaient-ils bien penser ? Le crâne d’Arago 21, du moins sa réplique, nous épie au-dessus de nous. Nous sommes dans la maison de notre arrière grand-père !

La délicatesse des spéléologues, coutumiers à se déplacer dans des milieux très fragiles, n’est pas une légende. Les spéléologues sont très précautionneux lorsqu’ils évoluent dans les cavités. Ils sont très attentifs à ne pas casser les concrétions que la nature a mis plusieurs dizaines de millier d’années à construire. Sous terre, nous sommes habitués à entendre : « Gaffe ! Tu as une excentrique au-dessus de toi ! Ne te relève pas !  » Ici, c’est juste le lexique qui change. Le mot fistuleuse est changé par le mot tibia.

Christian, tout en surveillant de près le chantier qui avance, nous explique la vie de nos ancêtres. Les mystères qu’ils observent lors des chantiers de fouille. Nous nous amusons à jouer les archéologues, à émettre des hypothèses sur les phénomènes observés. Des débats s’enflamment autour des dernières découvertes.

Il aura fallu pas moins de trois journées de travail pour arriver à bout de cet échafaudage. Première étape pour que les fouilles puissent reprendre. Christian nous a fait découvrir son monde. Match retour. Nous attendons qu’il nous accompagne dans une cavité locale. Nouvelles balles !

Avant…

… après

140 ans du Club Alpin Français

Le Club Alpin Français des Pyrénées Orientales fête ses 140 ans !

En 1881, les clubs de Prades et de Perpignan voient le jour. S’en suivront la création de six autres clubs dans le département dont le petit dernier Préhistoroc en 2012 !

Témoignage de Jean-Pierre Bobo :

Il y a presque 63 ans, je m’inscrivais au CAF de Perpignan . Malgré de longues absences dans le département, je suis resté fidèle à la section toute ma vie durant. En 1958 j’avais 17 ans et je me rappelle de ces débuts comme si c’était hier ; c’était comme un baptême pour moi en rentrant dans ce club alpin mythique qui n’avait alors que 75 ans d’existence. C’est le jour des Rameaux 1958 que je fis mes premiers pas « officiels » à l’école d’escalade toute nouvelle du Rimbaud au-dessus de Collioure, j’allais y effectuer mon premier rappel. J’avais cette nuit là mal dormi , tellement l’évènement me bouleversait. Serais- je  à la hauteur ?  La section de Perpignan était toute jeune, venant de se séparer depuis peu en avril 1957 de celle de Prades, elle devenait adulte. Elle était encore modeste mais il y régnait parmi ses membres un esprit de famille tant les relations entre nous étaient fraternelles. En son sein le groupe des grimpeurs était minoritaire, nous étions à peine une poignée, le gros de la section constitué des randonneurs. Entre les deux il y avait une saine émulation. Le groupe se réunissait  au sous-sol du « Café de France » alors un dancing ( place de la Loge , maintenant l’office du tourisme) le jeudi de 18 heures 30 à 20 heures. Lycéen, je n’aurais manqué pour rien au monde le rendez-vous du jeudi.  C’est là que s’ébauchaient les sorties du dimanche et les grands projets de l’ été à venir dans les Pyrénées centrales ou le massif du Mont-Blanc. C’est aussi le jeudi qu’avait lieu la distribution de matériel pour la course dominicale. En 1958, nous n’étions pas loin de la fin de la guerre, à peine 13 ans. Le matériel était lourd tant les mousquetons que les pitons ; le piolet avait un manche en bois, les crampons  10 pointes ; les cordes utilisées le plus souvent en chanvre, j’en ressent encore l’odeur ; à peine voyait t-on apparaitre les premières cordes en nylon. Malgré la lourdeur du sac, je me sentais fier Knickers comme pantalon, de grosses chaussures de varappe aux pieds mais fier de ressembler le dimanche matin à un alpiniste , alors personnage rare dans les rues de Perpignan. Pour se déplacer le Caf utilisait un petit bus conduit par un membre de la section  transporteur. Le CAF de Perpignan était jeune et dynamique, animé alors par des grimpeurs dévoués comme Jo Marill et surtout Henry Cases, mon idole d’adolescent, glaciairiste hors-pair. J’y faisais la connaissance de Pierre Sala avec qui pendant 10 ans j’allais faire cordée tant dans les Pyrénées que dans le massif du Mont-Blanc. Les rochers du « Rimbaud », ceux de la Massane et déjà ceux de Tautavel étaient nos « cathédrales ». L’après-midi du dimanche voyait se tenir la « grand messe » autour de  «  l’aiguillette » ou du « coup de sabre ». Nos discussions autour de projets futurs allaient bon train et c’est fatigués mais heureux qu’à la nuit nous rentrions à la maison. La section de Perpignan savait alors par des conférences avec projections attirer l’élite de l’alpinisme. Vinrent à Perpignan , reçus par le CAF Gaston Rebuffat, René Desmaison mais surtout Lionel Terray qui me fit la joie immense de grimper une journée entière avec moi seul aux rochers bien modestes pour lui du Rimbaud. Lionel que je devais retrouver plus tard à Chamonix pour des courses plus sérieuses. Je serais toute ma vie reconnaissant au CAF et à ses responsables de m’avoir ouvert grand la « fenêtre » de la montagne ; celle-ci ne m’a jamais quitté dans ma vie, elle m’a toujours accompagné dans mes pensées. C’est avec joie et émotion que j’écris ces lignes à l’occasion du 140e anniversaire de la section. Je lui souhaite de conserver cet esprit pionnier, de défricheurs que nous avions alors. Bon anniversaire le CAF et Bon Vent.

Les clubs du département se sont retrouvés le week-end du 12 juin sur le massif du Canigou. L’idée est de réaliser une traversée en vélo en pratiquant à chaque étape une activité du CAF. Samedi matin, c’est escalade en grande voie au Pilier Saint-Martin. L’après-midi, direction Ria, on enfile les combis spéléo pour s’enfourater dans l’Aven Pérez. Bivouac festif au Camping d’Espira de Conflent. Dimanche, descente du canyon du Llech.

Des week-ends comme on les aime !